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Le temps de semer

Le jardin est mon coffre-fort à ciel ouvert.

Tous les pieds-mères que je cultive me permettent de multiplier les plants, presque à l’infini, ainsi va la magie de la nature !


Les semis de plantes annuelles et vivaces


Au milieu de toute cette biodiversité, les plantes se divisent en 2 catégories : les annuelles et les vivaces (bon ok y'a aussi les bisannuelles).

Je sème toutes mes annuelles, car comme leur cycle ne dure qu’une saison, il  faut conserver les graines pour pouvoir les revoir la saison suivante.

Je parle des aromatiques et surtout des fleurs.

Certaines peuvent se ressemer spontanément au jardin, comme la mélisse citronnée, la consoude, la mauve de Mauritanie, s’adaptant à son milieu naturel, on peut carrément dire que ce sont des plantes faciles !

D’autres auront besoin de conditions plus délicates pour pouvoir germer, je pense direct au basilic : une chaleur constante de jour comme de nuit pour lui permet de pointer le bout de son cotylédon !


En tant que pépiniériste, je dois être prête sur les foires aux plantes au printemps, il me faut donc semer plus tôt, souvent en février, parfois même fin janvier.

Depuis 2024, j’ai opté pour des nappes chauffantes, elles me permettent de démarrer les plantes sensibles comme les basilics, les shisos ou le papalo.

Je sème énormément sans ces nappes, directement sous la serre qui n’est pas chauffée, en prenant soin de les couvrir chaque soir, elles s’habituent ainsi très tôt aux conditions naturelles et sont plus robustes.

Je sème aussi à la fin de l’été / début de l’automne, pour préparer la saison prochaine, et que les plants puissent passer un hiver (uniquement les vivaces) et puissent se réveiller déjà “grands” au printemps.


Années après années, j’ai réussi à gagner en autonomie sur les semences, un peu dans l’esprit de permaculture, je les conserve soit dans une pièce non chauffée, soit dans le bac du réfrigérateur, en tout cas à l’abri des limaces et rongeurs…

Certaines graines auront besoin de passer par le froid pour une germination optimale, j’en passe donc quelques-unes au congélateur.

Pour le moment, cette étape que je réalise sur les graines de poivre de Sichuan a porté ses fruits.


L’étape des semis est cruciale, après quelques couacs et surprises, j’ai opté pour des tables, afin que mes semis ne soient pas grignotés dès que j’ai le dos tourné !

L’agriculture biologique me tient à cœur depuis mon installation, et avec une envie de préserver et sublimer la biodiversité, je mets un point d’honneur à choisir uniquement des graines reproductibles.


Et la lune, on en parle ?

Au bout de 6 ans de travaux pratiques, je n’ai pas encore percé tous les mystères, mais, allez savoir pourquoi, je suis persuadée que la lune a une énorme influence sur les plantes (entre autres). Je reste très basique, parce ce que ça a l’air de fonctionner : lune montante pour les semis, lune descendante pour le repiquage, plantations, boutures.

Heureusement, chaque début d’année, les revues de jardinage amateur fournissent des méga posters bien utiles.

Quant aux jours feuilles, fruits, racines, comment dire… j’essaie d’être efficace en tout début de saison, puis tout part en sucette, manque de temps, météo changeante, du coup c’est place à l’improvisation la plupart du temps !



Ce que j’adore dans les semis, c’est la multitude de forme de graines, rondes, minuscules, allongées… et le pouvoir qu’a, une si petite graine, à devenir une plante, belle, parfumée, délicate, et souvent utile (bon ça c’est mon côté plante comestible qui ressort).

Le semis est aussi un moment de calme, des gestes lents, répétitifs, qui demandent soit de la concentration si je dois compter les graines que je mets dans chaque trou, soit d’égarement de l’esprit, moment au cours duquel j’imagine la saison, les projets, les espoirs.

En tout cas, à la pépinière Damisèla, les semis sont réalisés avec beaucoup d’amour (et de patience, pour ceux qui doutent encore de cette qualité à mon actif !).


La récompense arrive quelques jours plus tard : quand les plaques à semis se verdissent petit à petit, tantôt en une tige courbée mais vaillante, tantôt en petits cheveux entassés.

Souvent cette découverte s’accompagne d’un petit “hiiiiiiiiiii” de satisfaction, tellement la magie opère à chaque saison.


J’utilise d’autres méthodes de multiplication des végétaux, que j’expliquerai dans un prochain article : division, marcottage, bouture…


“Dans un grain de sable on peut voir le monde, dans chaque fleur des champs le paradis”

William Blake, peintre britannique


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